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Biographie

Jean-Pascal Couraud est né en 1960 à Poitiers. Il arrive en Polynésie française avec ses parents, sa sœur et ses deux frères à l’âge de 5 ans. Après des études à l’Institut d’études politiques d’Aix en Provence, il démarre en 1984 en Polynésie française sa carrière de journaliste dans le journal Les Nouvelles. Il est d’abord vite reconnu comme journaliste sportif dans les milieux de la pirogue et du surf, sport qu’il a pratiqué régulièrement tout au long de sa vie. Remarqué pour ses qualités professionnelles, il est nommé rédacteur en chef des Nouvelles en 1986. Il a alors 26 ans. Gaston Flosse est président du gouvernement de la Polynésie française et secrétaire d’état pour le Pacifique Sud dans le gouvernement Chirac, issu de la première cohabitation.

En 1987, Jean-Pascal vit depuis déjà un certain temps avec Noella G., jeune femme polynésienne issue d’une grande famille de Papeete. Il devient le père d’un jeune garçon nommé Teiva.

Il se fait rapidement remarquer dans toute la Polynésie française par ses articles sans concession pour le pouvoir en place, articles qu’il signe des trois lettres JPK, nom de plume sous lequel il se fera connaître. Insensible aux pressions diverses, il reste fidèle à une éthique professionnelle basée sur la recherche de la vérité. Porté par un idéal qui ne le quittera jamais, il défend inlassablement le principe d’honnêteté et de moralité dans l’action politique. Considérant que pour un journaliste, se taire équivaut à être complice, ses articles peuvent être parfois extrêmement sévères. Il est aussi journaliste d’investigation et révèle des pratiques discutables en matière d’utilisation de fonds publics. Apprécié pour ses talents de journaliste, il devient progressivement la bête noire du Tahoera’a huiraatira’a et de son président Gaston Flosse.

Il est licencié des Nouvelles en avril 1988, peu de temps après la parution d’un numéro spécial consacré à Gaston Flosse, qui sera immédiatement saisi sur décision de justice quelques heures après sa parution . Et pourtant, en dehors d’un éditorial dévastateur, qui, plus de 15 ans après, reste encore aujourd’hui d’une saisissante actualité, ce numéro spécial ne fait que reprendre différents articles parus dans la presse locale et nationale au cours des trois années précédentes.

Jean-Pascal devient alors presque naturellement et sans difficulté, responsable du service de presse du Gouvernement présidé par Alexandre Léontieff, arrivé au pouvoir suite à une motion de censure votée par des conseillers territoriaux dissidents du Tahoera’a huiraatira’a et l’opposition de l’époque. Il poursuit toutefois dans ce nouvel emploi son travail de journaliste d’investigation et continue à s’investir avec fougue dans les différents combats qu’il avait entamés comme rédacteur en chef des Nouvelles.

En 1991, le Tahoera’a huiraatira’a, allié à d’autres composantes autonomistes, retrouve le pouvoir. Jean-Pascal est alors embauché quelques mois après comme chargé de communication auprès de Boris Léontieff, maire d’Arue. Il devient progressivement un précieux collaborateur du maire et de l’homme politique d’opposition qu’est devenu Boris Léontieff. Pendant toutes ces années, il s’engage résolument aux côtés des associations de défense de l’environnement.

Cet engagement est résolument partagé par M. T., sa nouvelle compagne, qu’il épouse en août 1990 et avec qui il aura un deuxième fils, Vaimeho, deux ans après. En 1994-1995, ils construisent une maison à Punaauia, sur les hauteurs de Te maru ata. Avec sa femme et les trois enfants, Vaitea, fille de M., Teiva et Vaimeho, Jean-Pascal mène une vie bien remplie, partagée entre sa famille, son activité professionnelle à la mairie d’Arue, et l’action politique et associative.

En 1996, avec Philippe, son frère aîné, il participe étroitement à la création du parti politique Fetia api, présidé par Boris Léontieff, ainsi qu’à la définition de son positionnement politique. Il devient le principal rédacteur du programme électoral élaboré pour les élections territoriales de mars 1996, remportées une fois encore par le Tahoera’a huiraatira’a et son président Gaston Flosse.

Aux côtés de Boris Léontieff, Lucien Kimetete, maire de Nuku Hiva, et les membres du bureau exécutif du Fetia api, Jean-Pascal participe à tous les combats politiques de l’époque. Il multiplie les contacts, conforte ses relations et ses amitiés dans les milieux syndicaux, politiques et associatifs. Politiquement proche du parti socialiste, il entretient des réseaux professionnels avec plusieurs ministres et responsables de ce parti.

A partir du début d’année 1997, Jean-Pascal connaît pourtant une vrai période de doute, telle que l’on peut la ressentir à cet âge lorsque l’on s’aperçoit que, décidément, la vie n’apportera peut-être pas tout ce dont on avait rêvé. Et même si ses amis, sa famille, tentent de le convaincre qu’il est difficile de changer le monde, les choses, pour lui, ne progressent pas assez vite. Il s’interroge sur sa situation professionnelle et envisage très sérieusement un vrai retour au journalisme. Il supporte mal de voir quelques compagnons de lutte changer de bord, pour des raisons avant tout matérielles.

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